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Le Naïf dans le Monde
8 juillet 2020

Le principe du vide et la politique du vide.

Un certain temps déjà quand les jeunes passaient le certif, ils résolvaient des petits problèmes de calcul ce qu'une grande majorité de  français de nos jours serait bien incapable de faire et pas davantage d'écrire le résultat sans faute d'orthographe.

En ces temps-là, si l'instit eut proposé un devoir de français : dites-moi ce que signifie le mot économie, nous aurions répondu : C'est la somme d'argent que Maman a mis de côté à la fin du mois après les dépenses du ménage et elle ira demain la déposer à la Caisse d'Épargne.

Puis, nous retournions au travail les uns dans les champs car on les y attendait ; d'autres plus chanceux ou plus à l'aise à l'école pour préparer le Brevet ; pour les encore plus chanceux pour passer un examen d'accès au collège.

Et l'économie était toujours dans nos têtes ce qui reste à la maison quand on a déboursé ce qu'il faut payer pour que vive la famille.

Plus tard le Grec confirma ma lecture : Maison/Oikos et Gestion/Nomos.

Et en gros, j'en suis resté là. 

Mais le concept de compréhension et propositions de gestion des affaires "économiques" avait suivi le chemin des idées des hommes et engendré de multiples analyses puis théories sur les meilleures façons de faire marcher la boutique à toutes les échelles : la Cité, la Province, le Royaume et plus tard encore la Nation, l'Europe et pourquoi pas un vaste monde uni dans la paix. La mathématique et la statistique vinrent ajouter précision, complexité et erreurs à chaque nouveau schmilblick.

Mon "économie" avait fait du chemin.

Le concept est riche, sans doute trop riche, et l'organisation de la maison ne peut  être considérée comme un sujet secondaire au-dessus duquel planerait un objet d'une essence particulière qui serait par quelque sortilège débarrassé des contraintes économiques et qu'on appellerait Politique.  Je rectifie immédiatement et j'ajoute le mot "sociales" accolé à économiques de peur que des lecteurs n'aient pas compris que les contraintes sociales étaient déjà incluses dans l'économie.

Chacun reconnait cette primauté surplombante du politique mais reste cependant le danger que ce pouvoir planant oublie le sens premier du mot économie, celui du certif. 

Un biologiste allemand utilisa pour la première fois le vocable Écologie, construit par analogie d'un assemblage similaire Maison/Oikos et Logos/Connaissance dans le sens de "comprendre les relations des organismes vivant avec le monde" ; il n'utilisa pas le mot environnement qui existait pourtant mais devait sentir l'anglicisme alors que "décrire les environs' aurait fait trop français; mais la mode de ce mot vint bien plus tard, depuis une cinquantaine d'années.

Mais je m'égare. Enfin, pas tant que ça.

Je cherche par analogie le corpus des textes fondateurs puis explorateurs et scrutateurs de l'animal qu'on nous pose sur la table d'examen sous le vocable "Écologie".

Il me revient alors à l'esprit ce que je considère maintenant comme un  âge d'or de ces courants de pensée, qu'il fallait faire le meilleur usage possible des ressources de la nature en veillant à ce que les inévitables prélèvements de celles-ci soient naturellement renouvelés ou suffisamment limités pour qu'on puisse imaginer de nouveaux procédés de même portée avant leur disparition.  

L'idée ou plutôt le vocable venait, comme il se produit d'outre atlantique sous la forme "sustainable development" traduit assez bizarrement en français par "développement durable" alors que le sustainable anglais signifie d'abord que le développement doit être "supportable" dans la durée, causing little or no damage to the environment and therefore able to continue for a long time. (Cambridge dictionary)

L'idée était bien qu'il fallait un développement (et non pas un arrêt de la croissance) qui soit supportable pour les systèmes économiques et durable afin que la planète elle aussi, pour la personnifier, supporte dans le temps les atteintes qu'elle subit et régénère ses ressources.

Le monde entier s'approprie le concept et l'accord mondial de septembre 2004 à Johannesburg concrétise ce consensus.

Depuis cette date s'est installé la peur du changement climatique et la hantise des émissions de GES. Les deux soucis sont éminemment justifiés alors que les propos entourant les mesures sociales, économiques et politiques nécessaires prenaient progressivement une dimension sectaire et hystérique contribuant progressivement à décrédibiliser la pensée elle-même en ne lui laissant que le champ de la décroissance et en instaurant une sorte de vide idéologique qui conduit aux sottises dont nous sommes maintenant les témoins. Les différents gouvernements s'en sont accommodés pour des raisons assez ridiculement électorales qui résultent en des bricolages de tout modèles le sommet étant atteint avec les différents bazars regroupés sous le vocable transition écologique.

Cette idéologie du vide est illustrée par le merveilleux manifeste* de Hulot, le célèbre "Le temps est venu…"

Et elle est renforcée par le constant désintérêt des benêts du pouvoir pour l'énergie en France dont le principal objectif semble être de parvenir à détruire la Société Nationale de production électrique sous des influences venues d'ailleurs.  

Et là, je ne m'égare pas.

*La nef des fous  21 mai 2020

 

L'existence et la prospérité politique de ce parti du vide est un phénomène stupéfiant dont les apprentis sorciers sont déjà les victimes. Et nous avec.

Remaniement ministériel, divine surprise et retour du Benêt à un rang moins dégradé ; il reprend du galon par ce réveil et ce retour au monde des réalités. Deviendrait-il un Président ordinaire ?  La nomination de Pompili est-elle un dernier petit geste d'adieu au vide ? Au demeurant la dame n'a pas fait de fautes et on peut lui attribuer des actions positives comme la loi de 2016 sur la Biodiversité sous la tutelle (?) de la Ministre à géométrie variable, la Royal.

Je souhaite simplement, sans croire un instant à une possible réalisation de ce souhait, qu'elle prenne le temps de se pencher sur le contenu des lois qui concernent son domaine et qu'elle s'interroge sur leurs conséquences.

De nouveau, je m'égare.

 

8 juillet 2020

                                                 

                                                                         

 

                                                                                        

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