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Le Naïf dans le Monde
5 juillet 2017

Lundi, Mardi, sonnez hautbois, résonnez musettes

Le Président et le Premier Ministre s’adressent aux Parlementaires

 

Lundi, Mardi, sonnez hautbois, résonnez musettes

 

Ces discours sont-ils le double point d‘orgue de la pénible agonie démocratique que fut l’élection présidentielle ou bien le prélude d’un renouveau enchanté, le premier pas d’une Marche vers le redressement économique et la résurrection nationale et internationale ? Les deux, mon colon.

Sans doute ni une conclusion, ni un préambule, mais plutôt la même errance dans le marécage de l’à-peu-près et des non-dits. Un zest de déni ?

 

Ils étaient attendus ces discours : enfin le Divin Enfant allait sortir de ses langes et nous révéler par la puissance du Verbe la voie qui conduirait la Nation à la grandeur et à l’harmonie retrouvées. Son prêtre, venu tout de droite, nous instruirait dans la nécessaire pénitence et nous apprendrait les comportements salutaires.

 

Bon, il y a eu un peu de ça.

Mais enfin, quel ennui et quel bavardage chez notre nouveau Président. Et quelle difficulté à appeler un chat un chat et à dire que le mal français est d’abord et avant toute chose le refus de l’effort et que le changement n’interviendra que par le travail de toute la Nation.

Le premier ministre a dit cela, assez bien somme toute, puis nous a ouvert son catalogue ou pour reprendre une image de notre temps a « coché les cases » dans lesquelles sont inscrites les dépenses que l’on s’engage à faire (elles le seront) ou les économies que l’on pourrait faire (elles ne le seront pas).

 

Peu de surprise : le flou aérien du Divin Enfant ne devient pas plus net quand il est transcrit dans l’inventaire du Premier Ministre. Reconnaissons tout de même à Philippe le mérite d’avoir des propos Filloniens quand il dépeint l’état des finances publiques. Mais sur ce sujet, nous en sommes plutôt au stade du rabâchage. On se rappelle que la « Faillite » de Fillon est vieille d’une décennie.

 

Une remarque qui ne surprendra pas les familiers du Naïf :

Suis-je dans l’erreur ? Je ne crois pas avoir entendu dans le discours sur l’État-des-Choses le mot Énergie. Il semble que Philippe soit toujours sur la draisienne de l’ex-compagne de l’ex-président et que son regard ne se soit pas porté sur ce sujet. Je suis convaincu que le patron d’EDF est rassuré par la parole ministérielle et qu’il a maintenant le sentiment d’avoir (autre élément de langage) une feuille de route claire pour mener son action.

Donc Méchant Gaz Carbonique, Gentille Taxe Carbone (Yabon budget), Adoration à l’antique du Dieu Soleil et de son copain le Vent des Mers avec les délicates épices des Biotrucs.

Atome, connais-pas.

 Ah ! J’oubliais, au détour d’une phrase : il est confirmé que le gouvernement n’accorderait plus de nouveaux permis d’exploration d’hydrocarbures.

Logique : la meilleur façon de réduire la production de GES est de ne pas consommer d’hydrocarbures et par conséquent … de n’en pas produire… en poussant le raisonnement un cran plus loin il serait bien de ne pas en acheter.

Imaginez que la France recèle dans ses tréfonds des ressources qui réduirait le montant de ses importations de gaz et de pétrole…Imaginez qu’elle produise assez de gaz sur les territoires de la République pour ne pas avoir à importer les 30 à 35 millions de tep de gaz qu’elle consomme : 10 à 12 milliards d’euros….Bagatelle

Surtout à 50 $/bl. Â 100 $/bl, la bagatelle devient coûteuse.

Pour le pétrole les chiffres sont à multiplier par deux et quelque : 25 à 30 milliards d’euros.

Une goutte d’eau, même pas la moitié du service de la dette.

Logique : la meilleure façon de ne pas trouver d’huile est de ne pas en chercher.    

Facture énergétique France, historique

 

                      La consternation emplit mon petit cœur tout-mou : comment un homme politique, énarque et dont on dit qu’il est cultivé, peut-il dire des bêtises pareilles devant les Élus de la Nation sans qu’un œil ne cille, sans que l’indignation ne s’empare de nos représentants.

Pas un mot dans la presse, pas un commentaire chez les pros du commentaire : une France impassible qui s’interdit de savoir si elle possède des richesses.

Les ahuris du quinquennat précédent avaient au moins l’excuse politique de s’assurer les bonnes grâces des écolosocialos seconde mouture, du type Duflot et consœurs. Macron n’a pas ce souci ; il a perché son animal de compagnie qui, gageons le, a repoussé l’écologie hors le champ de ses préoccupations.

 

Incompréhensible, vous dis-je.

 

Non, très compréhensible : on peut citer Veil (c’est son heure, la dernière), Bob Dylan ou incontournablement Guilluy, glisser dans ses propos des « comme le disait » et être en réalité parfaitement inculte quant aux réalités du monde de la production, de l’industrie et je dis abruptement, du travail.

 

Pas d’Énergie dans cette histoire-là.

 

J’ai limité mon émotion à l’évocation du traitement de la politique énergétique : c’est mon truc à moi. Mais il ne faut pas penser que je n’ai rien remarqué d’autre dans l’inventaire d’Édouard. Il y a de la matière.

Remercions le d’avoir omis le cannabis qui suscitait tant d’espoir.

Patience, une suite est probable. Bac, PMA ou tabac : allez donc savoir.     05 juillet 2017

Un plaisir qui ne se refuse pas.

Sitôt terminé le petit papier ci-dessus, mon quotidien de référence me parvient et je lis goulument M. de Kerdrel qui vient sur le terrain que j’affectionne.  Nous sommes en bonne compagnie. Je joins son texte pour le plaisir de ceux qui ne lisent pas mon quotidien de référence.

 

Au demeurant, Yves de Kerdrel ne place pas son propos comme je le fait dans un autre texte* au plan de la politique énergétique.  Il se positionne au niveau de la structure même de nos sociétés comme les ambitions de l’histrion situent l’argument. M. Hulot a t il compris ce qu’implique la croissance démographique ? Peut-être pense-t-il que les éoliennes empêcheront les sahéliens de copuler.


Les Jactances de Monsieur Hulot

 

Maintenant que la France dispose d'un nouveau gouvernement et d'un cap dessiné hier par le premier ministre, tout devrait aller pour le mieux. La loi réformant le Code du travail est engagée. Les locataires de Bercy vont corriger les comptes «insincères» laissés par François Hollande. Le ministre de l'Éducation nationale reconstruit petit à petit une école qui a subi les dégâts de cinq années d'idéologie socialiste. Et comme la chance sourit aux audacieux, Emmanuel Macron peut compter sur une croissance économique satisfaisante, un bon moral des patrons comme des ménages, des taux d'intérêt bas ainsi que des coûts de l'énergie orientés à la baisse.

Tout irait presque pour le mieux dans le meilleur des mondes si M. Hulot s'accordait de longues vacances dans sa maison qui surplombe la si jolie plage de Saint-Lunaire. Le problème, c'est que le ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire, semble prendre très au sérieux sa mission. Il n'y a pas une journée où il ne prend pas la parole. Et maintenant qu'il est flanqué de deux secrétaires d'État, il a encore plus de temps pour aller de colloque en colloque et se livrer à des bavardages inutiles sur l'état de la planète, la place des loups dans la biodiversité ou encore l'économie circulaire.

Il y a bien plus grave. Au hasard de toutes ses jactances, celui qui est numéro deux dans l'ordre protocolaire des ministres, a récemment transmis à Édouard Philippe sa feuille de route pour les mois et les années qui viennent. À la lecture de ce document, que nous nous sommes procuré, il ressort que Nicolas Hulot n'entend pas simplement s'occuper du sort des abeilles, de la finance verte ou de la biodiversité. Il compte faire de l'écologie une orientation globale pour l'ensemble du gouvernement. À tel point que dans le document qu'il a remis au premier ministre il propose «un projet de société». Rien de moins.

Jusqu'à présent nous connaissions deux sortes d'écologistes. Ceux à la manière de Cécile Duflot, Ségolène Royal ou d'Anne Hidalgo qui ne raisonnent qu'en termes punitifs. Taxation du diesel. Fermeture des voies sur berge. Interdiction d'utiliser les Wi-Fi dans les crèches alors que les télévisions diffusant des dessins animés émettent des ondes bien plus nocives. On en passe et des bien pires. Et puis les écologistes à la manière de Maud Fontenoy, de Claude Allègre ou de Jean de Kervasdoué qui tentent, par l'utilisation des ressources scientifiques, de nous apporter un regard positif et constructif sur l'écologie. De telle sorte que celle-ci ne devienne plus l'ennemie de l'économie et réciproquement.

Concevoir l'écologie comme un «projet de société», c'est inévitablement vouloir, petit à petit, redéfinir ce que chacun a le droit de faire, de manger ou de consommer

Avec Nicolas Hulot et ses jactances, c'est le retour d'une écologie idéologique qui prétend vouloir changer le monde malgré les hommes et les femmes qui le font tourner. C'est le diktat d'une pensée unique conçue par de prétendus experts, dont on découvre qu'ils appartiennent à des groupes de pression. C'est enfin un chèque en blanc signé à toutes les ONG, même les plus obscures, largement financées par des capitaux étrangers, notamment l'obscur George Soros, et qui font déjà la pluie et le beau temps à Bruxelles. Avec les résultats désastreux que l'on voit en termes de directives que la France est sommée d'appliquer, au risque de tuer son agriculture, sa pêche, ses industries innovantes et naturellement son énergie nucléaire.

Concevoir l'écologie comme un «projet de société», c'est inévitablement vouloir, petit à petit, redéfinir ce que chacun a le droit de faire, de manger ou de consommer. C'est voir l'État s'immiscer au plus profond de la sphère privée au moment même où il est incapable de faire régner l'ordre dans les quartiers difficiles et d'éviter que 500 bouches à incendie soient ouvertes par des gamins pendant la canicule. C'est s'attendre à voir fleurir de nouvelles «taxes sodas» ou «taxe Nutella» alors que notre pays compte déjà plus de 365 impôts, dont 100 ont vu le jour sous le mandat de François Hollande. C'est surtout voir les héritiers du Club de Rome mettre en place tout un système qui milite en faveur de la décroissance. Comme cela a déjà commencé avec moins de travail, moins d'usines, et moins de crédits bancaires en faveur de l'investissement productif.

La préservation des équilibres de la planète et la lutte contre les changements climatiques valent mieux que des partis pris ou que des relents idéologiques déguisés derrière un fumeux «projet de société». Bien sûr que la planète ne nous appartient pas. Nous en avons hérité de ceux qui nous ont précédés et nous devons la léguer avec soin à nos enfants. Mais à quoi leur servirait-elle si nous ne leur laissons pas aussi les moyens d'y vivre, de s'y épanouir, de travailler et de la rendre à leur tour meilleur

 

 

*Hulot par ci, Hulot par là.   Immédiatement après la nomination du personnage.

 

 

 

 

 

 

 

 

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