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Le Naïf dans le Monde
8 avril 2019

Naissance d’une religion

Prudence, lucidité et vocabulaire.

La description d’une idéologie finit par prendre dans l’esprit du critique la forme d’une lutte et en conséquence provoque le développement d’une contre-idéologie, le besoin d’une Réforme. Cet antipapisme introduit et finit par construire une nouvelle forme d’idéologie. Cette idéologie-à-rebours peut à son tour conduire à des excès masquant les réalités profondes des sujets abordés. Un voile nouveau se substitue à l’ancien, au voile à ôter.

J’essaie, ici, de ne pas (trop) tomber dans ce piège.

L’utilisation du vocabulaire de la morale représente un autre piège. Les mots de la morale impliquent –c’est leur fonction- qu’un jugement soit porté en même temps qu’un fait est exposé transformant ainsi le fait brut en une faute ou une BA. Cette voie est souvent étroite mais ne pas prendre en compte les biais qui s’introduisent de la sorte participe de la construction idéologique.

Je tombe toujours, ici, dans ce piège.

De tout temps et dans toutes les sociétés, du clan jusqu’aux empires, ont coexisté deux systèmes de pouvoir souvent confondus, le plus souvent associés, se confortant l’un l’autre, mais aussi parfois rivaux.

Ces deux pouvoirs satisfont des nécessités fondamentales pour l’homme : appartenir à un groupe protecteur qui génère des ressources et croire à « Autre Chose » que sa simple et animale existence, gagner de la valeur sur la nature.

Dans nos histoires d’européens, le groupe deviendra l’État et la croyance deviendra la Religion.

L’histoire de l’Europe est ainsi indissociable de l’histoire de la Chrétienté et plus spécialement de l’histoire de Rome et de celle de la Réforme.

Ce rôle du christianisme n’a cessé depuis le 19ème siècle de décroître pour laisser la place au 20ème siècle à des corpus religieux nouveaux qu’il est commode de regrouper sous les noms de Socialisme et de Marxisme selon le respect qu’ils accordaient et accordent au très anciens Droit de Propriété. Un Homme Nouveau dans une société nouvelle devenait la nouvelle Foi. Nos nations continuent de vivre ces religions sous des formes édulcorées où chacun est un croyant qui construit le temple. Cela s’appelle la démocratie.

Les sociétés se complexifient chaque jour davantage. Le progrès scientifique et technique s’accompagne d’une création éruptive de richesse(s). La population mondiale s’accroit de façon folle.

Dans les pays riches se développe un phénomène de soumission/revendication des individus qui ne perçoivent plus l’État comme leur émanation : le citoyen adopte le comportement de l’enfant gâté dans une famille déstructurée.

« En même temps » le besoin de transcendance, la nécessité de croire, d’épouser une cause continue d’habiter l’individu. De façon exemplaire on constate que l’Islam offre cette cause et exerce sa fascination avec les conséquences que l’on sait.

L’Europe se dévêt du marxisme léninisme et « en même temps » oublie très rapidement la religion usée de ses ancêtres, qu’elle relègue au rang d’une morale de catéchisme.

La population est déjà partiellement mahometisée mais ce remplacement (1) est entravé par le djihadisme en dépit des apports de l’immigration.

Elle cherche sa nouvelle religion.

Pour fonder une nouvelle religion, il faut une nouvelle angoisse.

L’angoisse nucléaire est oubliée. Le fait qu’une grosse demi-douzaine de cinglés possède le moyen d’éradiquer la vie sur terre est devenu une préoccupation de second ordre. La peur du nucléaire ne concerne que l’usage pacifique qui en est fait.

Oubliée l’angoisse des pandémies : anodin le VIH et les imbéciles mettent toute leur énergie à réinventer les maladies disparues ; Ébola, la grippe, bof, ne tuent que les vieux ou les africains.

Grâce au ciel, littéralement, une peur nouvelle nous est offerte. Elle est aussi puissante que les peurs oubliées qui viennent d’être évoquées, et elle mérite toute notre considération. On la désigne sous l’appellation globale de « réchauffement climatique ».

Le problème est bien réel et le propos ici n’est pas de mettre en doute le phénomène mais de mesurer comment en l’espace d’une vingtaine d’année sa perception a envahi tout l’espace de l’irrationnel dans la pensée politique et médiatique.

En 1988, l'ONU crée le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pour synthétiser les études scientifiques sur le climat. En 2007, dans son quatrième rapport ,auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays, le GIEC affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est « très probablement » dû à l'augmentation des gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Les conclusions du GIEC ont été approuvées par plus de quarante sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris l'ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés(W)

L’atmosphère et plus lentement les océans réagissent à ce réchauffement. Les équilibres climatiques sont modifiés. Chacun ressent (et parfois croit ressentir) ces changements, oubliant dans l’exercice de mémoire les années exceptionnelles du passé.

Ainsi, depuis 2000 un consensus émerge sur le fait que les effets du réchauffement se font déjà sentir de manière significative, et devraient s'accroître à moyen et long terme et qu'il serait irréversible sauf actions concertées, locale et globale.   (W)

Le climat change et certaines des conséquences prévisibles de ce changement se manifestent sous les yeux de tous. L’attention se porte sur les conséquences défavorables parce qu’elles sont défavorables et parfois catastrophiques.

Tout ce désordre causé par la combustion du charbon, du gaz et du pétrole.

Voilà enfin une belle et grande peur à se mettre sous la dent !

Les gurus

Surgissent alors les gurus.

Ceux des médias, les animateurs télé, les présentateurs en tout genre. Dieu reconnaîtra les siens. Il peinera, car ils sont nombreux.

Les marginalisés des partis traditionnels qui cherchent notoriété « à la marge », là où l’herbe est plus verte et en particulier les femmes que le machisme écarte du pouvoir ; elles sont avocates ou magistrates…

Pas complètement gurus mais supporteurs utiles comme les idiots du même nom, actifs ou gloires passées, les acteurs, comédiens et chanteurs en tout genre. À noter une relative abstention des évadés fiscaux.

Trop de noms viennent en tête pour qu’on en cite un seul.

Les gurus forment une cohorte de zélateurs éparpillés comme des éclats de shrapnel mais trouvant cohérence dans la Foi de cette nouvelle religion dont ils bâtissent les premières pierres.

Le petit monde de l’oligarchie politique, de l’énarchie, observe l’action dispersée des zélateurs et par un pavlovinisme bien compris renifle de l’électorat mis à l’étal. Il intègre tout ou partie les sornettes des gurus dans leurs propos, largement par incompétence, fréquemment par sottise partagée mais plus simplement parce que  c’est une mode, c’est à la mode.

Sornettes, mais enfin, quelles sornettes ? 

La révélation

Surgit enfin, au chant des gurus, sortant des flots du monde vulgaire, telle une Athéna de la parole sage, surgit la déesse Écologie.

Son verbe est universel et elle régente toute chose de l’Homme car l’Homme est objet de Nature. Objet de Nature il doit rester ou redevenir s’il a failli.

L’Écologie s’empare de tout, rien ne peut lui échapper. Si l’homme n’entend pas sa voix, il se perd.

Longtemps avant que la Déesse ne profère la Loi, le néophyte s’accommodait des préceptes d’une pré-croyance. On appelait cette religion mi cuite le Développement Durable. Elle avait ses défenseurs et leurs appels résonnaient dans le monde. Ils ne s’étaient encore libérés de l’emprise du Mal ; Ils raisonnaient encore en termes de gestion des ressources, en termes d’économie. Les gens qui utilisaient le vocable pensaient qu’il était impossible et dangereux de trop ralentir le développement économique et néanmoins qu’il devenait nécessaire de limiter ce développement au strict nécessaire. Ils nous disaient tout simplement qu’il convient d’économiser les ressources afin qu’elles puissent se régénérer pour certaines d’entre elles ou disparaitre moins rapidement pour les autres, les non renouvelables.

Le propos de cette note n’est pas de défendre cette notion du Développement Durable : elle implique déjà une vaste part d’utopie car elle repose, comme tout ce qui va suivre, sur l’hypothèse que tous les consommateurs de la planète et tous les agents économiques adopteront le même comportement. Utopie, non ! Aveuglement, déni.

Une piqure de rappel: Écologie

Biologie  Science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent. 

puis Étude des conditions d'existence et des comportements des êtres vivants en fonction de l'équilibre biologique et de la survie des espèces. 

Sciences Sociales. En parlant de communautés humaines : Études des relations réciproques entre l'homme et son environnement moral, social, économique. 

Emprunté à l'allemand Ökologie (composé du gr. ο ι ̃ κ ο ς « maison » et de λ ο ́ γ ο ς « discours »), terme forgé en 1866 par le zoologiste et biologiste allemand E. H. Haeckel [1834-1919], relevé dans la préface de son ouvrage Natürliche Schöpfungsgeschichte en 1867.    (cnrtl)

L’écologie qui était science devient pensée et éthique. Elle impose des préceptes variés et en vérité des Tables de la Loi conduisant à ce qu’on appelait naguère un catéchisme, associé à un almanach dans lequel aphorismes et blagounettes se succèdent. On retient trois thèmes. 

L’Homme-individu soit Homme-élément-de-nature dans ses rapports avec l’homme-social qui murit et réalise des projets qui ne sont pas toujours « naturels ».

L’Homme et la Nature : on pourrait croire que c’est un sujet simple. Respect, propreté, intégrité de… mais aussi partage de l’espace, cohabitation.

L’Homme-social (dit homo faber, habilis, sapiens…) utilise la nature à ses fins et pour la progression de l’espèce dans ses rapports avec la Nature utilisée, avec la Déesse mécontente qui n’en peut mais. Jusqu’au moment où elle réagit en changeant d’état : elle se réchauffe, par exemple ou la ressource surexploitée disparait. 

Dans chacun de ces domaines on peut tenter retenir quelques-unes de ces injonctions.

L’homme-social et l’homme-nature : terrain de conflits permanents entre la liberté naturelle et la liberté de l’ordre social qui sont fort différentes. Des contradictions peuvent surgir.

La Déesse a grand désir de contribuer mais elle est souvent embarrassée sur ces sujets, lesquels, il faut en convenir, ne sont pas strictement les siens et à propos desquels des religions « spécialisées » et des sectes ayant pignon sur rue ont une sérieuse avance.

En vie, le mourant tu maintiendras.   La volonté des grands-parents tu respecteras

Avoir un enfant, toujours tu pourras.    À la carte, sur catalogue. Et pas trop mais sans pilule. (2)

Aller où bon te semble, tu pourras.    Sauf là où la protection impose que seul le protecteur accède.

Trop de concurrence pour la Déesse. Elle ne sait plus à quel homme se vouer. Sans renoncer vraiment elle ne s’exprimera qu’à l’occasion et le plus souvent par la bouche d’une parente plus socialisante : féminisme, droit-de-l’hommisme, les nombreuses luttes contre les …-phobies et autres belles-âmismes associées au politiquement correct.

 

Le respect de la Nature telle qu’en elle-même, elle s’est elle-même créée.

Seuls les Grecs pensaient que les dieux venaient de quelque part. Il leur fallait des Avant-Dieux, des Chronos et des Titans. Avant étaient les ténèbres et/ou le chaos. (QCM)

On vient de dire que le sujet est simple. Est-ce toujours le cas ?

Tes mégots, point ne jetteras.  Moi, je ne fume pas et je pense que le fumeur…

La grenouille de Sivens tu protègeras.  La grenouille est agile, c’est son nom, et Rémi Fraisse, cocktail à la main est mort pour une juste cause.

L’Ourse Slovène tu hébergeras.   Comme l’animateur télé aux hélicoptères ailés.

Le Loup, sur le territoire de l’ovidé, tu répartiras.   Comme il est urgent de laisser-faire pour le bien-être des loups.

À NDDL les gentils émeutiers tu protègeras.   Cerise sur le gâteau et encouragement reconnu à braver avec l’accord des pouvoirs publics, les lois de la République. Le dossier suivra son cours pour de nombreuses années.

La simplicité n’est qu’apparente. Hormis au Canada, en Sibérie ou en Antarctique quelque territoire qu’on souhaite « protéger » est déjà peu ou prou occupé par la communauté humaine avec des degrés variables de violence : Gentil lapon et méchant défricheur brésilien, aimable pygmée (s’il en reste) ou vilain bucheron du Congo et encore le toujours nomade mongol, à cheval, l’aigle au poing opposé au laborieux et si touchant piqueur de paddy, à Bali bien sûr.

Quelle variété de conditions ! Quelle variété de combats et que de choix : l’homme ou l’animal, l’homme ou l’arbre, la prairie ou le blé ?

Pour « sanctuariser » le territoire, inutile de tergiverser, il faut expulser l’homme et interdire son retour.

Ce n’est déjà pas facile en Amérique mais en Europe la chose est rigoureusement impossible et le tourisme devenu industrie majeure (3) aggrave le problème.

En de nombreuses parties du monde il faut choisir : Paysans du Kenya ou Éléphant du Tsavo?

 

L’homo faber et l’homme-nature : le problème devient aigu et la vérité s’éloigne. Le conflit est permanent, certains diraient structurel !

Comment « faire » sans toucher à la nature et sans prélever portion des ressources qu’elle offre avec générosité. L’air qu’il faut respirer, l’eau qu’il faut boire, les plantes et les animaux qu’il faut dompter, apprivoiser, domestiquer, hybridiser pour ensuite se trouver contraint de les nourrir, de les abreuver avant de les égorger dans l’indignité. Tiens ! Les plantes : ce bois qu’il faut couper, débiter, aplanir pour chauffer, se loger, se meubler ; ce blé qu’il faut…

La Terre, dans sa chair, dans ses entrailles. La Terre qu’il faut labourer, excaver, modeler pour y poser la vie de chacun et de tous. La Terre qui nourrit de son blé et où pâturent les bêtes. La Terre qui contient le fer, le charbon, le pétrole et, trésor et honte suprême, l’uranium…

Sans penser plus loin que le bout du nez, sans penser à mal, viennent d’être écrits trois mots maudits : charbon, pétrole, uranium.

Alors, l’almanach :

Énergie

Tes puits de pétrole, tu fermeras

De savoir si de gaz des ressources tu as, tu t’abstiendras.

Tes centrales atomiques, tu fermeras.

Le soleil et le vent, tu vénèreras.

Agriculture

Les OGM tu banniras.

Les pesticides tu banniras.

La viande dans ton assiette, point ne mettras.

Industrie

Toutes les nuisances, ailleurs tu chasseras.

Les boues rouges dans la mer, point ne déverseras et d’aluminium plus ne fera.

L’amiante, dans ses moindres cachettes, tu pourchasseras.

Transport

Le diesel tu interdiras.

La voiture électrique, tu imposeras.

En fait, comme les almanachs du temps passé, Vermot (4) et autres, c’est un long recueil de blagounettes destinées à égayer, mais aussi conforter la foi du pèlerin.

Tout ceci manque de corps, de vision dirait-on en politique.

En toute bonne religion solidement édifiée, il existe une architecture cathédrale ; les articles de foi réunis dans un corpus disparate trouvent cohérence dans le Livre et d’abord dans la Parole de l’émissaire divin reconnu comme le fils de la déesse Écologie, enfin incarnée sur la Terre des Hommes.

La chance nous a été accordée de voir et reconnaître le porteur de cette espérance. Il faut y voir la Providence.

Alléluia, le Divin Enfant au monde des hommes est descendu. En marche.

Les confusions disparaissent et l’universalité du propos éclate. La révélation a pris corps. L’Église peut s’édifier. La parole est grande dans sa simplicité. L’Universel est laconique.

Il ne s’agit plus de mégots sur les plages, il n’est plus question des boues rouges, le Message de la Nouvelle Foi est en toute humilité de Sauver la Planète.

Make the planet great again (5)

Notre cher Président incarne à nouveau l’alliance du pouvoir de César et de la Parole Divine.

On prêtait à Louis le quatorzième d’avoir jadis incarné cette fusion, mais le personnage ne séduit plus.

Napoléon le Grand aurait pu y parvenir mais des prémices de brexit l’en ont empêché. Il nous faut arriver au Général pour retrouver un personnage de dimension historique qui put … mais ne fit.

Mais aucun de ces personnages n’eut, Providence toujours, la chance de pouvoir bâtir une religion nouvelle.

Macron a cette chance. Il a le glaive et le verbe.

Il nous convie, nous les Français qui entendons ce verbe et craignons ce glaive, à marcher avec lui vers un nouveau Calvaire. Nous y sacrifierons la croissance nationale dans la joie qu’apporte la pureté écologique.

Notre Loi sera…

Ici, lecteur, dans cet élan, je suis pris et surpris. J’allais pour la quarantième fois ré-enfourcher mon cheval de bataille et reprendre avec énergie mes diatribes sur la Loi que je présente comme l’origine de bien des désordres que nous connaissons. Cette fameuse Loi de Transition, de transition entre un monde d’avant et le Monde Nouveau, la Loi de Mme Royal.

Je me ressaisis  et je réalise que j’ai fait venir et régner dans notre univers spirituel un Divin Enfant qui n’aurait pas eu de mère, une sorte d’enfant adopté, alors que sa filiation me saute au visage comme une évidence. On verrait même dans cette épiphanie François-au-nom-de-Pape-et-de-fromage jouer dans ce drame de la création le rôle de Joseph l’éternel cocu de l'Histoire Sainte. N’a-t-il pas dans son étable gouvernementale soigné et protégé l’enfant fragile ?

Mais en réparant cet oubli, une autre évidence se fait jour et la vérité éclate enfin. La Déesse Écologie que je voyais sortir ruisselante de l’onde pure est Ségolène. La Royal elle-même, laissant de côté son appellation de pizza, prend toute sa majesté et retrouve ici une place que je ne lui avais pas immédiatement reconnue.

Ce n’est que la paresse qui me conduit à ne pas replacer ce § quelques lignes plus haut, à la naissance de notre président, là où il aurait dû se trouver.

°°°°°°°°°°°°°°°

J’abandonne la fable franchouillarde pour ne pas reprendre les critiques ou les remarques formulées à satiété dans ces papiers. 

Cependant, une dernière pour la route, que je trouve exemplaire.

La Foi déplace les montagnes ; elle s’affranchira des réalités scientifiques, techniques, économiques et le fidèle n’obéira pas à l’implacable Loi du Marché devenue voix de Satan. (6)

Le Fils nous ordonne :

Plus d’émission de méchant gaz émis par de vilaines autos dès demain matin (2030, 2050, QCM).

Tout le monde en auto électrique et que les constructeurs de peu de foi se débrouillent.

Que le paysage se couvre d’éoliennes pour que JE puisse fermer les  centrales nucléaires, reliques d’une ancienne croyance.

Que la fiscalité, moderne Inquisition, fustige les mécréants qui osent remarquer que notre Foi n’est pas partagée par quelques 4 à 5 milliards de malheureux qui n’ont pas été touchés par la Grâce et que l’application de nos verges produiront de la Dette et des Gilets de toute couleur désorganisés en foule d’émeutiers.

Oui, j’arrête.

Enfin presque. Car je remarque que le phénomène concerne toutes les populations nanties d’un monde « occidental » nanti et embourgeoisé jusqu’à l’écœurement.

Les Suédois, exemple parmi les exemples du Nord, nous réinventent la Croisade des Enfants. Nous voici revenus en 1212 alors que la féodalité a échoué dans sa reconquête des Terres Saintes. En ce temps-là  la Foi va mettre en marche de nombreux enfants devant qui les flots de la méditerranée s’ouvriront pour qu’ils aillent de leur mains innocentes sauver la chrétienté et porter le message aux mahométans.

Souhaitons que la jeune fille porteuse de la parole, Mademoiselle Greta Thunberg ne connaisse pas le destin incertain de ses anciens précurseurs, Nicolas (7) le bien nommé et Étienne. Ces deux bergers ne sortaient pas d’une cuisse écologique alors que Greta semble être un missile lancé par une lignée de fervents défenseurs de la cause environnementale. Elle est sans doute à l’orée d’une carrière internationale pour laquelle sa particularité d’autiste Asperger sera un atout.

Enfin, elle et ses supports mettent « en marche » ou plutôt en grève des milliers de gosses dans les écoles européennes afin que le concert de leur voix fraiches incite les dirigeants des pays gavés du nord de l’Europe à accentuer leurs efforts pour « Sauver la Planète ». Les journalistes ne nous disent pas qui est derrière ce barnum. C’est le régal des gurus et l’effarement chez PISA.

Fabriquer de futurs manifestants ne constitue certainement pas une réponse aux problèmes posés par le réchauffement climatique alors que la plupart des pays du monde fabriquent de futurs soldats. Beaucoup évoquent les années 30. Ils ont raisons sur un point au moins : pendant ces années la France a « fabriqué » les manifestants de la débâcle, peuple et dirigeants confondus, pendant qu’au vu de tous, le voisin fabriquait, peuple et dirigeants ensemble, la plus puissante armée de l’époque.

Oncle Xi, Oncle Vlad, Oncle Donald et le cousin MBS se joignent à moi pour souhaiter que la voix de Greta soit entendue et que les dirigeants européens prennent en compte sa revendication.

 J’arrête pour de vrai.  Ce papier est déjà trop long. Des séquelles sont à craindre.

 

La foi est révélée, l’Église est construite. Game over.

  1. Même pas 10 %,  donc ne pas confondre ce remplacement avec le Grand Remplacement : mais il y a tout de même communautarisme sous roche.
  2. Pas trop d’enfants : réduire la pression humaine sur la planète mais en même temps (!) ne pas ingérer ces saloperies d’hormones qui modifient les équilibres de nos corps
  3. Industrie majeure quand elle n’est pas la seule industrie qui soit. Vive la tour Eiffel et le Parthénon !
  4. Erreur, l’almanach Vermot existe toujours : 14.95 en Premium chez Oncle Jeff.
  5. Le Divin Enfant est bilingue : cela facilite ses rapports avec Oncle Donald.
  6. Bizarre pour un chantre du libéralisme.
  7. Une pensée pour ma petite chouette espiègle. Elle me manque et je suis contraint de sarcasmer à des échelons supérieurs, au risque de l’irrévérence.

07 avril 2019

 

Macron, le 4 mars 2019 : Aux citoyens d’Europe

 Renouer avec le fil du progrès, c’est aussi prendre la tête du combat écologique. Regarderons-nous nos enfants en face, si nous ne résorbons pas aussi notre dette climatique ? L’Union européenne doit fixer son ambition – 0 carbone en 2050, division par deux des pesticides en 2025 – et adapter ses politiques à cette exigence : Banque européenne du climat pour financer la transition écologique ; force sanitaire européenne pour renforcer les contrôles de nos aliments ; contre la menace des lobbies, évaluation scientifique indépendante des substances dangereuses pour l’environnement et la santé... Cet impératif doit guider toute notre action : de la Banque centrale à la Commission européenne, du budget européen au plan d’investissement pour l’Europe, toutes nos institutions doivent avoir le climat pour mandat.

Tenez-le-vous pour dit. Note du naïf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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